19/01/2016
CROTTE ALORS!
Pire que les barbares décimant les terrasses
en faisant exploser la raison des élus,
est un fléau urbain commun à toutes races
qui plombe le moral du piéton résolu.
Las de contourner de son pas athlétique
le minage massif du plus humble trottoir,
un édile local devint catégorique
et fit à son public un long réquisitoire.
L'homme providentiel avait l'argumentaire.
Son ultime mission deviendrait ce combat.
La méthode d'action se devait militaire
et nulle complaisance ne fléchirait son bras.
Des incivilités, le mot était lâché,
s'étalaient sans pudeur au pieds de nos maisons,
menaçant le piéton du risque d'y souiller
mocassins et sabots, sandales et bottillons.
La menace était là, n'offrant pas de répit
au brave citoyen condamné par avance,
à regarder le sol ainsi qu'un repenti,
venu se confesser à l'église un dimanche.
Osons sans hésiter appeler terrorisme,
le danger que certains font peser sur nos pieds,
en laissant dégrader sans aucun altruisme
le domaine public et les lieux fréquentés.
Face à cette agression, aucune tolérance.
Le temps n'est plus celui de la concertation,
ni de se contenter de simples remontrances.
Si nous devons agir, c'est par la répression.
Armons nos policiers face à ces malotrus,
qui usent de l'étron comme les islamistes
emploient de l'explosif au mitan de nos rues,
envers nos paroissiens et les braves touristes.
Satisfait du discours, poliment acclamé,
le cacique vengeur, descendit de l'estrade.
Sur une déjection subit une glissade
et finit en fauteuil le cerveau embrumé.
D'aucun ont dénoncé un bien vaste complot,
accusant sans détours le lobby cynophile.
Et l'heureux successeur de l'hôtel de ville
pour toute politique s'enticha d'un cabot.
22:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/01/2016
POST EXPLOSEM
J'ai provoqué des tas d'urgences
et déclenché l'état d'urgence.
Je mérite la déchéance,
juste après vos condoléances.
Je n'ai pas détesté la France.
Si j'exprime mes préférences,
pour le chaos et la démence,
je le dois à mon ignorance,
et quelquefois mon apparence,
qui m'ont condamnés à l'errance.
Considérez comme une chance,
que mon manque d'intelligence
s'exprime ainsi dans la violence.
Doté d'un peu de connaissances
j'aurais pu avec élégance,
me défouler dans la finance
et abuser votre confiance.
Ou bien avec persévérance,
me passionner pour une science
et transformer vos existences
en sujets de mes expériences.
Vous craignez mon intolérance?
j'attends la votre avec patience,
pour un combat de nos croyances
à hauteur de mes exigences.
Mais déjà j'entends la méfiance,
le rejet de la différence
s'exprimer avec récurrence
et remplacer la clairvoyance.
Bientôt vous aurez de l'audience
pour oublier la tolérance
et rejeter mon obédience.
Mobilisez vous sans prudence
sur les voies de l'autodéfense
exprimez la prochaine offense
et ce prétexte à l'évidence,
invitera ma délinquance
à occuper chaque fréquence.
22:04 | Lien permanent | Commentaires (1)