26/04/2013
KALASHNIKOV
L'acier qui forge mon canon
provient d'un coin d'Asie centrale
peuplé de robustes vestales
gardiennes des révolutions.
Plus d'une tête cabossée
a tâté un jour de ma crosse
faite de bois purgé d'aubier
pour des mains brutales et féroces.
C'est à l'épaule des combattants
que mon charme s'épanouit
en défilé de conquérants
à la gloire de leurs patries.
Mais là où je suis efficace
c'est dans la brousse ou le maquis
prés d'uniformes vert de gris
imprégnés d'opinions tenaces.
On dit que je suis sans pitié.
Simplement jamais ne m'enraye
et n'ai jamais pu refuser
d'obéir au moindre rebelle.
Je ne conçois pas de remords,
je ne tue pas, ce sont les balles
elles me parcourent sans effort
vers leur destination fatale.
J'ai remarqué que bien des hommes
apprécient de me caresser.
Je dois stimuler leurs hormones
mieux qu'une pastille bleutée.
Lorsque je crache mes projectiles
inutile de me reposer.
Ma raideur à jamais virile
ne connait pas la satiété.
Ne me croyez pas difficile,
je massacre par tous les temps
au fond des jungles ou dans les villes
aux mains de femmes ou d'enfants.
Il suffit d'un petit conflit
d'une querelle de voisinage.
Dés que l'on graisse mes rouages,
ma culasse s'épanouit.
Loin de moi les guerres mondiales
et les conflits globalisés.
Je préfère sans plus tarder
un bon petit conflit local.
Faites en sorte que le pétrole,
l'uranium ou les religions
viennent à manquer ou bien s'affolent,
soyez certains que mon canon
participe à la farandole
de Dakar jusqu'à Saigon.
10:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Joli
merci
Écrit par : patrick | 26/04/2013
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